Qui sommes-nous ?

Depuis l’éclatement de l’Obédience initiale dirigée par Gérard Kloppel, dénommée « La Grande Loge Française de Memphis Misraïm », de nombreuses Obédiences maçonniques faisant référence à « Memphis Misraïm » ont vu le jour. Il est alors devenu difficile de comprendre les raisons de cette profusion mais aussi les critères permettant de les différencier. Là se pose le problème de « la régularité maçonnique » mais surtout du crédit donné à des transmissions initiatiques. C’est une des raisons qui poussent, fort justement, à la prudence, voire à la défiance, mais qui ne sont pas toujours justifiées.

Nous avons, pour notre part, une filiation indiscutable provenant de l’Obédience italienne de Memphis Misraïm administrée par son Grand Maître Giancarlo Seri qui nous a délivré une Patente pour constituer sur le sol français et ses dépendances une structure de sa filiation. Lui-même détenant ses titres de Robert Ambelain, Grand Maître mondial du Rite et ensuite reconnu toujours selon les règles par son successeur Gérard Kloppel qui assuma la charge de Grand Maître mondial du Rite.

Ainsi, nous pouvons affirmer que nous avons par l’intermédiaire de l’Italie, la filiation Robert Ambelain-Gérard Kloppel.

C’est ce désir de « régularité incontestable » dans cette filiation qui nous a conduits à nous tourner vers nos Frères italiens en 1998 car en France régnait un véritable chaos après l’explosion de la seule Obédience de Memphis Misraïm reconnue comme légitime qui se trouvait alors sous la Grande Maîtrise de Gérard Kloppel. C’est Robert Ambelain qui avait œuvré après la deuxième guerre mondiale pour qu’elle soit reconnue par l’ensemble de la Franc-maçonnerie française et internationale et qu’elle prenne la place qui lui revenait auprès des principales Obédiences maçonniques françaises.

Vous trouverez au chapitre « Histoire de notre Rite en France », les détails concernant notre création et notre histoire.

Pourquoi ce désir ardent de « régularité » ? Simplement parce qu’il ne faut pas interrompre la chaîne des transmissions initiatiques « verticales » venues de l’Ancienne Égypte que notre mission est de garder intacte afin d’en préserver toute leur puissance initiatique.

Que faisons-nous ?

Le Rite, une voie d’éveil spirituel

En ce qui  concerne notre Rite mais surtout son organisation, nous ne considérons pas que les grands arcanes doivent être réservés uniquement aux plus hauts degrés du Rite. C’est trop négliger la soif de certains de ne pas répondre à leurs interrogations existentielles.

Nous devons partager sans limite, mais sans trahir les serments de réserves, selon l’évolution spirituelle de chacun, les dépôts initiatiques les plus élevés. Nous devons dès l’apprentissage, nous consacrer au symbolisme mais aussi à l’élément opératif en ouvrant nos travaux à l’étude des grands mystères de la création, de la mission de l’humanité et de la transmission de notre dépôt initiatique individuellement pour le bien de l’humanité.

L’ouverture de la conscience, le retour sur soi, que nous nommons « le renversement des lumières » s’apparente d’une part à une auto-analyse, une introspection indispensable au cheminement initiatique, mais aussi à la découverte du dépôt spirituel que chacun porte en son « cœur ».

Ainsi, on pourrait faire un rapprochement avec certains enseignements de l’Advaïta Vedanta ou du Bouddhisme Zen, sans toutefois nous considérer comme une religion. Mais aussi avec les apports, non dénaturés par les intérêts des humains, des religions abrahamiques. Le « connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux » que l’on pouvait lire au seuil du temple de Delphes et que Socrate a tant étudié pourrait effectivement se retrouver au seuil de nos temples, tout comme « ce que tu cherches, tu l’es déjà » ou « qui suis-je?».

Ces questions que beaucoup se posent trouvent-elles une réponse dans nos sociétés où la spiritualité se résume à des religions dogmatiques qui figent la recherche individuelle ? L’absence de réponses satisfaisantes n’impliquent-elles pas l’athéisme ou la primauté du matérialisme ainsi que l’abandon de toute quête spirituelle ?

Spéculative et opérative maçonnique

Il est très schématiquement de tradition de bien distinguer les maçons « opératifs » utilisant leurs mains et leur force physique pour effectuer leurs travaux, ce qui fait remonter l’origine de la Franc-maçonnerie aux Compagnons bâtisseurs de cathédrales, des maçons « spéculatifs » qui travaillent dans leurs Loges avec leurs rituels et leurs gants blancs.

Nous ne devons pas nous méprendre sur le terme « opérativité ». Il peut se considérer, en effet comme l’action d’un sujet sur un objet et garder ainsi sa définition la plus répandue que nous avons évoquée. Mais il peut s’entendre également comme l’action du travail maçonnique et de ses rituels sur l’homme ou la femme franc-maçon.

Toute initiation bien conduite transforme l’initié par une sorte de réaction alchimique spirituelle. Il ne s’agit pas d’un « lavage de cerveau » ou pour utiliser un terme plus en vogue actuellement un « formatage » de l’individu comme pourraient rapidement l’envisager nos détracteurs. Bien au contraire, il s’agit de lui faire prendre conscience de sa réalité, de ses origines et de sa place dans la création ainsi que de la finalité de cette dernière.

Nos rituels s’interprètent à plusieurs niveaux et il est important de dépasser rapidement le niveau symbolique indispensable mais qui n’est pas le but ultime, pour accéder aux plans philosophiques puis hermétiques et opératifs.

Les travaux amènent progressivement l’initié devant le grand mur des illusions qu’il doit franchir en son temps et seul comme il a été à sa naissance et comme il le sera à sa mort. Donner un sens à la vie, la mort, la souffrance, à la matière et à l’esprit, vivre son existence à la lumière de sa conscience reliée à la grande conscience universelle et initiale qualifiée de « divine », nécessite une véritable transmutation de l’ego et de nouvelles relations avec son mental. Nous pouvons ainsi considérer que nos travaux maçonniques possèdent un caractère « opératif ».

Nous ne négligeons pas l’élan humaniste qui est aussi une des bases de notre engagement dans la grande fraternité maçonnique. Mais il est des structures maçonniques plus spécifiquement portées vers des travaux répondant aux différentes questions posées par la laïcité et les grandes valeurs sociétales. Nous ne faisons aucune hiérarchie de valeur avec elles et sommes conscients de la teneur de leurs travaux ainsi que de leur contribution à établir une société fraternelle et juste. Mais telle n’est pas notre spécificité qui est complémentaire mais essentiellement tournée vers la spiritualité sans que des travaux de réflexion sur des sujets humanistes ne soient proscrits.

Quelques définitions

L’Ordre Maçonnique Oriental du Rite Ancien et Primitif de Memphis et Misraïm est à la fois un Ordre initiatique, un Rite initiatique et une Obédience Maçonnique.

Qu’est-ce qu’un Ordre initiatique ?

Un Ordre Initiatique est une organisation structurée et hiérarchisée, qui a pour but la préservation ou la transmission du savoir secret menant au summum de connaissances possibles pour l’être humain. Un Ordre Initiatique est à la fois le gardien et le guide du chemin menant à la connaissance. En chaque époque il s’adapte à l’état d’évolution de l’Humanité.

Qu’est-ce qu’un Rite initiatique ?

C’est l’ensemble des règles qui fixent le déroulement des cérémonies qui visent à transmettre l’initiation. Les supports de ces règles sont les Rituels.

Qu’est-ce qu’une Obédience maçonnique ?

La Franc-maçonnerie est organisée en Loges ou Triangles formant des groupes fondamentaux possédant le pouvoir d’initier de nouveaux membres. Depuis le début du XVIIIe siècle, ces loges sont elles-mêmes le plus souvent regroupées en fédérations de loges appelées obédiences (du latin « obedire », « obéir »).